Le cocktail infernal cocaïne/alcool

Voilà par ces quelques lignes, j’aimerais partager avec vous mon expérience par rapport à l’alcool.

En fait depuis adolescent, je n’ai jamais apprécié l’alcool, cela me rendait malade dès que j’en abusais, mon corps instinctivement tentait de s’en débarrasser. N’oubliez pas que le corps est une machine très bien faite, qui sait pertinemment ce qui est bon pour lui ou non si on sait l’écouter.

Suite à une période compliquée dans ma vie, j’ai commencé à consommer occasionnellement de la cocaïne et le problème avec cette substance illégale est qu’il est très difficile de stopper sa consommation pendant l’effet du produit et quand la sensation diminue on a « besoin d’en reprendre et cela peut durer de nombreuses heures, de plus il devient quasiment impossible de dormir et un besoin incontrôlable d’en reprendre survient, vu que le lendemain, je devais travailler il me fallait trouver une solution. Pour « résoudre ce problème » j’ai trouvé la « solution » de consommer de grandes quantités d’alcool afin de couper l’effet de la cocaïne et ainsi me permettre de dormir. Il faut savoir que foncièrement les drogues sont un poison et c’est en fait la quantité qui détermine leur effet. Une petite quantité agira comme un stimulant, une plus grande quantité comme vous endormira et une plus grande quantité engendrera la mort.

Donc je me suis mis à boire 1 bouteille de vodka pour stopper les effets, c’est comme si vous tombez dans le coma. Bien sûr ce cocktail n’est pas sans conséquences pour la santé, le corps devient de plus en plus fatigué, vous avez de moins en moins d’énergie et le moral descend. Pour atténuer cette sensation de mal être « la solution » est de reprendre de la drogue en pensant que cela va vous « aider » à vous faire sentir mieux. Le problème c’est que le corps s’habitue et qu’il faut de plus en plus de substances pour obtenir les effets désirés et que donc les ravages sont de plus en plus importants, j’en étais arrivé à pouvoir consommer plusieurs grammes de cocaïne et des litres d’alcool.

Le problème suivant surgit alors, mon corps supportait mieux l’alcool et j’ai commencé à en boire régulièrement, vu le prix élevé de la cocaïne et la nécessité de continuer à avoir une vie sociale et travailler, l’alcool est devenu petit à petit « le remède » à mes maux.

A un certain stade, je n'avais plus d’argent et j’ai alors commencé à ne consommer plus que de l’alcool bon marché et de plus en plus, car il en faut toujours plus pour obtenir « l’effet désiré ». J’en étais arrivé à consommer 7 à 8 litres de vin rouge par jour et des litres de bières.

Mon état physique devenait catastrophique et il m’est devenu impossible d’aller travailler. Je suis resté pendant 2 mois alité dans ma chambre où ma seule sortie était pour aller acheter de l’alcool, je ne faisais plus rien de ma vie, ma seule activité était de dormir et de regarder des séries sur une plateforme bien connue.

homme déprimé
(Pour préserver la confidentialité, la photo ne montre pas un étudiant ou un diplômé de Narconon.)
« Mon état physique devenait vraiment sérieux, je ne mangeais presque plus et je commençais de plus en plus à penser à la mort et la voire se diriger à grand pas vers moi. »

Mon état physique devenait vraiment sérieux, je ne mangeais presque plus et je commençais de plus en plus à penser à la mort et la voire se diriger à grand pas vers moi.

A ce moment j’étais face à une impasse, faire quelque chose d’efficace à propos de cette situation ou mourir.

J’ai décidé de m’en sortir et de faire une cure de désintoxication. J’ai stoppé à boire et ai entamé le sevrage de l’alcool. Ayant déjà effectué un sevrage à l’héroïne bien des années avant et de la cocaïne, je me suis dit que cela allait être très facile à arrêter l’alcool.

Et bien je me peux vous dire que cela a été un choc pour moi de voir la violence du sevrage de l’alcool, j’ai vraiment traversé l’enfer. Les 3 premiers jours à la maison se sont passés relativement bien, mais à partir du quatrième jour, quand mes réserves de vitamine B1 étaient épuisées, le delirium tremens a commencé. Je devais partir pour ma cure de désintoxication et le matin je me suis retrouvé cloué dans mon lit, je n’arrivais plus à bouger et j’étais incapable de raisonner. Suite à l’aide de mes proches j’ai réussi à prendre l’avion, pendant le vol mes mains ont commencé à bouger toutes seules, je ne les contrôlait plus du tout, puis tout mon corps à commencer à trembler je ne maitrisais plus les nerfs de mon corps, quand j’ai voulu me lever pour sortir de l’avion j’étais comme un boxeur KO debout mes jambes ne réagissait plus. Par miracle j’ai pu sortir de l’avion et arriver à la voiture qui m’attendait pour le centre de réhabilitation. Cela faisait 4 jours que je ne mangeais plus et j’étais complètement déshydraté et je tremblais tellement que je ne pouvais rien boire où manger. Arrivé dans la voiture j’ai commencé à avoir des hallucinations, je voyais une fille dans la voiture qui regardait un film sur son téléphone portable alors qu’en fait j’ai appris plus tard, il n’y avait personne à part le chauffeur.

Mon corps en était arrivé à un état catastrophique 2 personnes devaient m’aider pour boire, je ne pouvais plus rien manger, et je vomissais tout ce que j’avalais. Les hallucinations se sont amplifiées et ont duré 4 jours. Pour comprendre je voyais les choses réelles de l’environnement, en même temps j’entendais ma fille parler comme si j’avais une oreillette et une histoire se déroulait devant mes yeux comme si c’était la réalité alors que ce n’était qu’une hallucination mais plus réelle que la réalité, impossible de la dissocier de la réalité.

Après 4 jours j’ai vraiment eu la sensation que je mourrais, j’ai décompté dans ma tête 5, 4, 3, 2, 1 et je me suis dit à 0 tu vas partir pour le long voyage, à ce moment là j’ai eu un sursaut de réalité et je me suis réveillé, j’ai été conduit à l’hôpital et me suis rétabli après.

Narconon Europe
Narconon Europe

Ensuite j’ai effectué ma réhabilitation à Narconon Europe avec la plus belle des réussites.

Voilà par ce témoignage, je tenais simplement à partager avec vous mon expérience par rapport à l’alcool que l’on a souvent tendance à banaliser et penser que c’est une substance banale car elle est légale. Je vous promets que c’est absolument terrible d’en venir à bout et je ne souhaiterait même pas à mon plus grand ennemi d’en faire l’expérience.

Avec tout mon respect.

Paul D., (nom d’emprunt pour respecter la vie privée)

AUTEUR

Carlo Balasini

Carlo has been working in the field of addiction and recovery for 5 years. Having been a manager of a security company, he has first-hand experience with addicts and youths addiction. This led him to do something effective about it thus he joined Narconon.

NARCONON EUROPE

ÉDUCATION ET RÉHABILITATION DES TOXICOMANES