Sunflowers

Pour Loulou…

Je suis née et j’ai grandi dans un petit village suisse de 80 habitants où les vaches sont plus nombreuse que les habitants.

Ma famille était une “Famille normale” avec deux parents et deux sœurs plus petites que moi, dont une très proche puisqu’elle n’avait que 11 mois de moins que moi, elle s’appelait Marie-Laure, mais on l’appelait Loulou.

Jusqu’à 15 ans, tout allait bien pour moi. J’étais du style “première de classe”, j’aimais étudier, j’aimais apprendre et j’aimais vraiment la vie de manière générale. C’était un peu différent pour ma sœur cadette qui n’aimait pas trop l’école et qui préférait dessiner. C’était en quelque sorte une artiste, quelqu’un qui depuis toute petite n’avait pas envie d’être comme les autres ou d’entrer dans un standard.

Je pense que c’est pour cette raison que ses amis étaient pour la plupart des jeunes qui étaient en quelque sorte de jeunes rebelles ou qui cherchaient à être différents des autres.

Un truc comme “ne pas ressembler” à ses parents.

De fil en aiguille les copains de ma sœur sont devenus les miens. Ils buvaient tous et ils fumaient tous pour la plupart. Pour ma part, je n’avais encore jamais bu ni jamais fumé quand j’ai commencé à fréquenter ce groupe.

Pendant quelques temps, j’arrivais à être suffisamment sûre de moi pour affirmer que non, moi je ne buvais pas et je ne fumais pas. Je me rappelle que je disais ça avec une certaine fierté. Et puis un dimanche après-midi, alors qu’on errait avec ses amis dans un café, j’imagine que je devais être moins sûr de moi ou un peu introvertie, j’en ai eu marre d’être la fille parfaite alors j’ai bu avec un ami la moitié d’une bouteille de Malibu. Ca peut paraître insignifiant, mais à partir de ce moment-là, j’ai commencé à boire pour me retrouver à chaque fois dans des états lamentables et ensuite à fumer des joints. Mes résultats scolaires ont commencé à chuter de plus en plus et c’était le début de mes absences à l’école.

Alors que j’avais 16 ans, j’ai découvert les soirées techno. Je suis devenue addict à ce genre de soirée pour l’état euphorique dans lequel cela me mettait. La première soirée que j’ai fait, j’avais pris des amphétamines. Je me souviens très clairement que le lendemain alors que l’effet était terminé, je me suis clairement demandée comment j’allais pouvoir vivre sans cet effet euphorique. La vie “sans substance” me paraissait déjà bien fade et insurmontable, avec un gros coup de blues.

Ma sœur et moi, nous aimions aller en soirée toutes les deux. Je sais qu’elle prenait aussi des extasy de temps en temps et moi aussi. 

Open scene Zurich Letten CH
 Scène ouverte de la drogue en Suisse. Zürich - Crédits : KEYSTONE  
 

Un jour que j’étais dans la chambre de ma sœur en train de regarder un film avec elle, j’ai vu qu’elle a sorti une seringue de son tiroir et elle s’est fait un shoot devant moi, l’air de rien. Je me rappelle avoir été choquée car j’avais lu des livres qui racontaient l’histoire de drogués. On parlait à ce moment-là aussi passablement des drogues dures avec les scènes ouvertes de la drogue en Suisse... et oui ça me faisait peur. Mais je n’avais aucune idée de comment c’était facile et naturel de passer des drogues douces aux drogues dures. J’ai réalisé par la suite qu’une fois que la machine est enclenchée, c’est difficile de se remettre à niveau. Soit on continue de descendre. Soit on remonte.

Ma petite sœur Loulou avait 15 ans lorsqu’elle a commencé à se faire des shoots d’héroïne. À 15 ans et demi, elle a été voir un médecin avec ma mère qui lui a prescrit de la méthadone. Un jour que j’étais chez moi, en train de regarder la télé, j’avais un peu froid et je me sentais un peu malade. Ma sœur m’a dit : tu veux quelque chose pour te réchauffer ? Et j’ai dit oui pourquoi pas. Elle m’a donné un tout petit peu de méthadone. C’était la première fois que je prenais des opiacés et je me suis retrouvée dans un état à ne plus pouvoir ouvrir les yeux pendant 24 heures, je pensais que l’effet ne s’arrêterait jamais, je me souviens que j’étais quand même aller en cours le lendemain, mais je n’arrivais pas à lire une seule ligne dans mon livre d’allemand car mes yeux se fermaient tout seul.

Malgré ça, j’avais mis un pied dans le monde “merveilleux” des drogues dures et s’en est suivi une rapide descente en enfer. J’ai quitté mes études, j’ai quitté ma famille. Je suis devenue toxico dépendante et mon seul souci était devenu de trouver “quelque chose” pour le lendemain. L’addiction à l’héroïne est très rapide. Il suffit de quelques fois et votre corps vous fait savoir très vite que vous devez vous mettre ce poison dans le corps sinon vous ne serez pas bien.

Ma sœur de son côté était aussi partie de la maison familiale. Elle a vécu quelques temps dans la rue et ensuite la police l’a arrêtée pour la placer dans un centre de redressement pour mineurs.

De mon côté, je squattais chez des amis, à droite et à gauche. Quelques temps plus tard, mon petit ami du moment s’est fait arrêter par la police. Il était dealer. A partir de là, j’ai commencé à me shooter.

Heureusement pour moi, cela n’a pas duré longtemps. Quelques mois plus tard et complètement par hasard, ma route a croisé celle de Catherine Uthemann, responsable du centre de réhabilitation pour toxicomanes de Narconon.

Il m’a fallu quelques jours pour faire mes valises et me retrouver à Narconon.

La période passée à Narconon reste parmi les plus beaux souvenirs de ma vie. On était un groupe de 25 jeunes à aller vers un même but, se sortir des drogues et se libérer des drogues. Ce programme est magique car il permet de réparer le corps et l’esprit. 

La période passée à Narconon reste parmi les plus beaux souvenirs de ma vie. On était un groupe de 25 jeunes à aller vers un même but, se sortir des drogues et se libérer des drogues. Ce programme est magique car il permet de réparer le corps et l’esprit. 

Une personne qui prend des drogues fait beaucoup de mal autour d’elle.. elle ment ,elle vole… et si on ne lui donne pas la chance de pouvoir se mettre à niveau en réparant ce qu’elle a fait, c’est difficile pour elle de se sentir à nouveau bien avec elle-même et avec ses proches.

J’ai aussi adoré le programme Narconon car pendant quelques mois on apprend à s’occuper d’une autre personne que soi-même et ça permet de se sentir à nouveau utile. C’est quelque chose de très précieux pour un ancien toxicomane.

Ma sœur quant à elle a été placée dans un autre centre de réhabilitation. Mais un jour elle s’est enfuie, elle a fait une overdose et elle en est décédée. Mon père est venu me l’apprendre alors que cela faisait 3 semaines que j’étais à Narconon. Cela a été une période difficile et j’ai regretté qu’elle ne puisse pas aussi venir à Narconon, pour apprendre les outils que j’avais pu apprendre. Je suis sûre qu’elle aurait pu remonter la pente elle aussi.

Mère suisse avec fille  
(AscentXmedia/iStockPhoto.com)
 

Je peux définitivement dire que le programme Narconon m’a sauvé des drogues. J’ai terminé le programme j’ai pu finir ma formation. J’ai ensuite eu deux filles, qui aujourd’hui ont 20 et 25 ans et qui sont de jeunes adultes extraordinaires.

Il y a 7 ans, j’ai monté avec une amie ma propre entreprise de bijoux. Nous avons actuellement une quarantaine d’employés, nous sommes une entreprise en pleine expansion et pleine de succès avec des projets plein la tête. Mes filles travaillent avec moi, de même que mon mari et mon beau fils. On crée de belles choses tous les jours et on essaie d’apporter le plus de belles choses qu’on peut dans ce monde parfois tourmenté et tout cela n’aurait été possible sans l’aide de Narconon.

Merci du fond du cœur…

Stéphanie

AUTEUR

Jacky Buensoz

Jacky Buensoz hails from Switzerland and is the director of Narconon Europe. He is dedicated to helping the students of Narconon Europe become Drug free. For good. Feel free to contact him via Facebook if you need any help from him. ---- Jacky Buensoz de la Suisse, il est responsable de la qualité et des services à Narconon Europe. Il est là pour aider les étudiants de Narconon à devenir libérés des drogues. Vous pouvez le joindre par Facebook si vous désirez une aide quelconque.

NARCONON EUROPE

ÉDUCATION ET RÉHABILITATION DES TOXICOMANES